Nos coups de cœur de la 12ème édition du festival Séries Mania

festival Séries Mania à Lille

Le festival Séries Mania s’est tenu à Lille et en ligne du 18 au 25 mars dernier.

Parmi les différentes séries en compétition, on a sélectionné pour vous quelques uns de nos coups de cœur de la sélection du Festival Séries Mania.

Bloody Murray (Nuit des Comédies)

Créée par Stav Idisis, cette série israélienne (sacrée Prix de la meilleure série de la Nuit des Comédies 2022)  est un vent de fraîcheur à ne pas manquer en cette saison printanière. Deux colocataires – et meilleures amies – tombent amoureuses d’un même homme. L’une est scénariste, et pense que toute vraie histoire d’amour commence forcément (un peu) mal, quand l’autre, une gynécologue légèrement plus terre à terre, découvre que son ex petit ami est sur le point de devenir papa… et en prime, c’est elle qui met son enfant au monde !

Si ce n’est pas le destin qui s’amuse un peu des héroïnes, c’est en tout cas Stav Idisis, créatrice de ce joyeux spectacle, qui prend un grand plaisir à les mettre dans des situations cocasses. Une question ressort du lot : est-ce que l’amitié des deux femmes pourra survivre à ce bel inconnu, venu semer la zizanie ? En tout cas, c’est avec un plaisir grivois qu’on a envie de le découvrir…

Syndrome E (Compétition Française)

Syndrome E présenté au festival Séries Mania à Lille

A défaut de ne rien remporter en compétition cette année, Syndrome E (adaptation des romans de Franck Thilliez) mérite bien sa place dans les coups de cœur de CinéVerse ! L’intrigue est d’emblée prenante, la mise en scène réfléchie, les effets de surprises maitrisés. C’est une jolie chorégraphie policière que nous propose Mathieu Missoffe.

Les acteurs Vincent Elbaz et Jennifer Decker interprètent un duo choc : Franck Sharko (figure phare des romans) et Lucie Henebelle. Tous deux doivent enquêter sur une série de crimes, où les victimes se retrouvent affreusement mutilées (un cadavre avec un cerveau soigneusement découpé et arraché à son hôte, peut-on rêver mieux ?). En prime, Lucie se retrouve confrontée à des phénomènes inexpliqués : elle pleure des larmes de sang. Toute cette histoire mise en images permet de donner vie à une enquête réellement palpitante. La psychologie et la rationalité des héros est bien souvent mise à mal. Plus qu’à l’enquête, c’est à eux et à leurs doutes que l’on s’attache.

Two Summers (Panorama International)

Two Summers présenté au Festival Séries Mania à Lille

La série, réalisée par Tom Lenaerts, est originaire de Belgique. Elle se déroule sur deux temporalités différentes (un été dans les années 90 et un été au présent). Une bande d’amis se retrouvent pour passer des vacances d’été, trente ans après la mort tragique de l’un d’entre eux. Le malaise s’installe très vite, lorsqu’il s’avère que quelqu’un d’anonyme fait chanter un des membres de la bande. Le chantage n’est pas des moindres, il s’agit d’une vidéo de lui en train de violer une amie. Il y a des années de cela, lorsqu’il était encore adolescent. Et pour cause, il n’est pas le seul à avoir commis ce viol : tous les garçons de cette bande sont coupables.

A partir de ce moment-là, le dégoût s’installe. On est pris dans cet engrenage infernal et l’envie de voir ces coupables se faire juger pour le crime qu’ils ont commis auparavant. Par ailleurs, l’intrigue est ficelée avec une certaine lenteur afin de faire découvrir en profondeur les liens complexes que ces « amis » unissent les uns envers les autres. Le questionnement  plane autour de la culpabilité et la capacité à faire taire – ou non – des « fautes » passées. Qu’est-ce qui fait de nous des monstres ? En tout cas, la série se passe sur une ligne rouge. Tout clignote pour faire comprendre que forcément, ça ne peut que mal se terminer.

The Baby (Compétition Internationale)
the baby présenté au festival Séries Mania à Lille
© OCS

Michelle De Swarte (prix de la meilleure actrice de la compétition internationale 2022 Séries Mania) incarne une femme, Natasha, qui n’a pas la fibre maternelle développée contrairement à ses amies. Et pourtant… bien malgré elle, elle se retrouve soudainement avec un bébé sur les bras.  Littéralement, il lui tombe dans les bras, du haut d’une falaise. Un bébé qui semble susciter la mort partout autour de lui, et où seule elle, est épargnée.

Le scénario est intelligent, parfois comique. Notamment grâce au tempérament de son personnage principal – et aux forts accents de thriller horrifique. Est-ce que la fibre maternelle se travaille ? Qu’est-ce qu’il se passe quand on est prise au piège par… un bébé ? Innocent d’apparence, plus dangereux qu’il n’y paraît… Tout dans cette histoire suscite curiosité et résonne avec notre époque : non, ce n’est pas parce qu’on est une femme, qu’on est forcément destinée à être mère. La mini-série est à découvrir dès le 25/04 sur OCS et elle promet de multiples rebondissements !

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