Misanthrope (To Catch A Killer) de Damian Szifron : Sauve qui peut

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Les premières minutes de Misanthrope (To Catch A Killer) séduisent par leur action immersive. Le reste du film ? Beaucoup moins.

On connait l’argentin Damian Szifron pour son subversif et ludique film à sketchs Les Nouveaux Sauvages, qui fit sa célébrité mondiale en 2014. Récupéré par Hollywood, il débarque aux USA pour Misanthrope (To Catch a killer) un thriller luxueux avec Shailene Woodley et Ben Mendelsohn. Malheureusement, son originalité semble être restée à l’aéroport.

Eleanor, flic à Baltimore qui se retrouve au cœur d’une affaire de tuerie de masse la veille du Nouvel an. Recrutée spécialement par le FBI, la jeune femme au passé trouble semble capable de cerner le criminel.”

Misanthrope (To Catch A Killer)

L’enquêtrice au passé trouble

Dès les premières minutes, Misanthrope nous plonge dans le bain avec cette scène d’exécution de masse sur les toits de Baltimore. Enfants, adultes, vieillards, personne n’est à l’abri sauf le spectateur qui reste à bonne distance de la scène, assez pour se sentir hors de danger. Malgré l’impact de cette mise en bouche, le reste du film de Damian Szifron a du mal à tirer son épingle du jeu.

Assez rapidement, on fait la connaissance d’Eleanor (Shailene Woodley), jeune enquêtrice au passé trouble. Si trouble qu’on ne saura jamais vraiment d’où lui viennent ses problèmes, notamment d’addiction. La policière va ensuite se faire remarquer par l’enquêteur en chef du FBI, Geoffrey Lammark (Ben Mendelsohn), pour ses talents d’observatrice. Des capacités qui sont supposées faire d’Eleanor un super agent… mais qui semblent quelque peu absurdes en réalité. Par exemple, elle décide de filmer tous les habitants d’un immeuble de plus de trente étages en cours d’évacuation, espérant y dégoter le tueur. On vous laisse imaginer le résultat d’une telle initiative…

Un scénario convenu

Si on salue le choix (encore trop rare) de caster une femme dans le rôle titre d’un film policier, il reste difficile de lui trouver une personnalité attachante. La faute à des dialogues trop superficiels qui ne dévoilent quasiment rien de sa protagoniste. Même son de cloche du côté des personnages secondaires, très caricaturaux et en manque de relief.

Malgré un scénario couru d’avance, la star de Divergente et de l’excellente série Big Little Lies parvient à se démarquer vers la fin du film lorsqu’elle brise sa carapace de flic obsédée par la justice et la vérité.

Misanthrope (To Catch A Killer)

En somme, Misanthrope (To Catch a killer) de Damian Szifron ne parvient pas à se détacher d’un genre difficile à renouveler. Le résultat : un thriller lisse aux dialogues plutôt convenus.

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