Nous commençons à avoir l’habitude, la situation sanitaire actuelle continue d’influencer la salle de cinéma en France. La réouverture des salles fait face à une programmation privée de gros titres et, à l’heure où nous devions voir pointer certaines grosses attentes de l’année, la COVID-19 rappelle à tous les férus de salles obscures qu’elle est encore là, et qu’elle ne semble pas décidée à nous lâcher.
Sorties du 29 juillet
Nouveautés
- T’as pécho de Adeline Picault
- Dreams de Tonni Zinck et Kim Hagen Jensen
- Terrible Jungle de Hugo Benamozig et David Caviglioli
- The Vigil de Keith Thomas
- Tijuana Bible de Jean-Charles Hue
- The Climb de Michael Angelo Covino (Prix du Jury au Festival de Deauville 2019)
- Blanche-Neige, les souliers rouges et les sept nains de Hong Sung-Ho
Reprises
- Pluie Noire de Shôhei Imamura
- Hotel by the river de Hong Sang-Soo
- Les Adolescentes de Alberto Lattuada
- Guendalina de Alberto Lattuada
- L’oiseau de paradis de Paul Manate (sorti en VOD le 12 juin dernier)
Les cinémas s’efforcent donc de proposer, comme ils le font depuis la réouverture, de découvrir d’anciens films, pour la plupart de grands auteurs. Une façon comme une autre de combler un vide palpable, qui a au moins le mérite de voir sur grand écran certains films de grands maîtres. Après Nolan, Lynch ou encore Cronenberg, c’est désormais vers Imamura et Sang-Soo que les salles se tournent.
Films repoussés
Cette semaine, bon nombre de sorties cinéma ont été reportées. Cela devient peu à peu une habitude, mais la foi restait présente tant que certains films gardaient leur date de sortie. En aurons-nous un jour fini avec les reports ?
Pour notre plus grand malheur, voici les films dont le report a été annoncé cette semaine :
- Tenet de Christopher Nolan (date inconnue)
- La saga Avatar de James Cameron (le 2 était prévu pour 2021, il est désormais annoncé pour 2022)
- Mulan de Niki Caro (date inconnue)
- Top Gun Maverick de Joseph Kosinski (repoussé à 2021)
- Sans un bruit 2 de John Kraskinski (repoussé à 2021)
- The French Dispatch de Wes Anderson (date inconnue)
- Conjuring 3 (repoussé à 2021)
Une tendance se dégage dans les reports régulièrement annoncés : tous, ou presque, sont des superproductions américaines. Pour ceux qui préfèrent un cinéma d’auteurs plus intimiste, aucun changement ne semble se présenter à l’horizon. Jusque-là, nous avons eu le droit à du Cristi Puiu ou encore du Rodrigo Sorogoyen, le tout entre des reprises de films acclamés et reconnus. Les cinéphiles ont peut-être encore une once d’espoir à laquelle se raccrocher.
Le retour de Dupontel
Albert Dupontel revient devant et derrière la caméra avec le film Adieu les cons, prévu pour le 21 octobre 2020. Le film promet l’histoire d’une femme de 43 ans (Virginie Efira) qui part à la recherche d’un fils abandonné lorsqu’elle avait 15 ans. Dupontel, quant à lui, campera le rôle d’un homme en burn out, genre de rôles où il déjà prouvé qu’il excellait et qui n’est sans doute pas une grosse prise de risque. On ne peut s’empêcher d’attendre le film quand on sait à quel point il nous avait déjà régalés en 2017 avec son Au revoir là-haut. L’attente est encore longue mais Adieu les cons mettra fin à trois ans sans Dupontel, de quoi avoir hâte.
Amour d’été
Personne ne le demandait, la Paramount semble décidée à le faire : un prequel du film culte Grease (1978) est dans les tuyaux. Aucune info concrète, pas d’os à ronger, juste un titre et un synopsis : Summer lovin, racontant l’été où Sandy et Danny, originalement interprétés par Olivia Newton-John et John Travolta, se rencontrent et tombent amoureux. Les acteurs et l’équipe du film ne sont pas encore officialisés, mais des rumeurs indiquent cependant que le réalisateur pourrait être Brett Haley, réalisateur de quelques films dont Tous nos jours parfaits, un film romantique paru sur Netflix en février de cette année. Si le film marche au box office (peut-il réellement échouer ?), la Paramount a même l’intention de lancer une franchise entière dans l’univers de Grease et donc de surfer sur la vague hollywoodienne des remakes et suites dont le seul but est de jouer la corde de la nostalgie et de remplir les caisses des studios américains. On attire le spectateur comme on peut.
Sam Esmail et Netflix
Sam Esmail est, malheureusement, un nom qui ne résonne pas encore très bien. Pourtant, c’est l’homme derrière l’une des meilleures séries de ces dernières années, à savoir Mr Robot. Alors que la série se terminait récemment avec une quatrième saison grandiose qui explosait scénaristiquement et cinématographiquement toute la concurrence, le réalisateur est annoncé pour un film Netflix prévu en 2021. Leave the world behind met en place le couple formé par Julia Roberts et Denzel Washington, soudainement isolé dans une maison de vacances dont les propriétaires semblent douteux. Annoncé comme cela, le film semble tirer clairement vers l’horreur, mais Esmail a déjà prouvé qu’il était surtout un maître pour instaurer une tension viscérale. Il privilégiera sans doute la voie d’un thriller oppressant, malgré un synopsis qui a de quoi rappeler le film Us de Jordan Peele sorti en salles l’année dernière, qui jouait la carte horrifique.
Le prochain Disney
Disney, avant d’être le studio derrière les Marvel et la franchise Star Wars, c’est quand même des films d’animation. Le studio américain revient après La reine des neiges 2, sorti fin d’année dernière, pour faire miroiter une nouvelle image du prochain film d’animation, Raya et le dernier dragon, prévu pour 2021, racontant l’histoire de la guerrière Raya qui part à la recherche du dernier dragon du monde. À première vue, la nouvelle image dévoilée vend surtout un style esthétique à la Vaiana mais dans un univers aux influences asiatiques. Quand Disney veut faire un bon film, Disney peut. Ce n’est pas souvent mais en terme de films d’animations, peu de choses peuvent leur être reprochées.
Snyder Cut, encore et toujours
Ce doit être compliqué, parfois, d’être Zack Snyder. L’un des réalisateurs préférés des fans du genre super-héroïque, plutôt team DC, fait encore parler de son fameux Snyder Cut du film Justice League en donnant simplement la durée de ce dernier, à savoir 214 minutes. Les fans auront donc le droit à 3h34 minutes de film, alors que la version cinéma orbite autour des 2h. Le changement est flagrant, mais le réalisateur continue de ramer pour proposer sa version, tant le studio a bataillé contre lui. Les fans commencent à réellement croire en l’arrivée du film, et pour cause, puisqu’il se précise peu à peu, entre sa durée de 214 minutes et sa sortie prévue pour 2021.
L’actu CinéVerse
Cette semaine, CinéVerse a publié deux critiques de films, dont celle du nouveau Ip Man, saga culte dans le genre, sorti en salles cette semaine. Pour vous aider à choisir votre prochaine sortie ciné, la critique du film The Vigil est en ligne, pour un film en salles ce mercredi 29 juillet. Enfin bien sûr, un nouvel épisode du podcast de La Péloche est paru lundi dernier, toujours présenté par Mr Cinephilus, qui s’attarde cette fois sur le premier Spider-man réalisé par Sam Raimi. À très vite pour le prochain CinéActus !