Après plus de 100 tomes, 1000 épisodes et son dernier film au cinéma One Piece Stampede (2019) le manga culte One Piece écrit par Eiichiro Oda est revenu sur nos écrans avec son 15e film d’animation : One Piece Red, réalisé par Goro Taniguchi.
Alors que la série One Piece live action arrive sur Netflix dès le 31 août prochain, revenons sur le dernier OAV sorti le 10 août 2022 au cinéma : One Piece Red. Goro Taniguchi a t-il réalisé un film d’aventure ou plutôt une sorte de comédie musicale ?
« Luffy et son équipage s’apprêtent à assister à un festival de musique attendu avec impatience. La chanteuse la plus populaire du monde, Uta, va monter sur scène pour la première fois. Celle qui n’est autre que la fille du légendaire pirate Shanks Le Roux va révéler la puissance exceptionnelle de sa voix qui pourrait bien changer le monde… »
Une ode à l’amitié
Tout d’abord, il est important de savoir que le film n’est pas canon à l’univers, c’est à dire qu’il peut être regardé sans connaître l’univers de One Piece, même si il est vrai que le néophyte (le non-connaisseur) peut être perdu dans cette multitude de personnages. On va ainsi nous ré-introduire des héros emblématiques de la saga comme Luffy, Zoro, Sanji ou encore Nami, tout en nous présentant de nouveaux personnages comme celui de Uta.
L’originalité du film n’est autre que son côté musical. En effet, le personnage de Uta (doublée par la chanteuse Hoshi en VF et la chanteuse japonaise Ado en VO) est une célèbre chanteuse qui lance des concerts en direct réunissant des milliers de personnes venant du monde entier. Ainsi, l’oeuvre débute avec de la musique, qu’on va retrouver tout au long du film.
Une musique au coeur du film
Contrairement à certains films qui mettent en avant des chansons chantés par des personnages sans servir réellement le scénario (cf. Miraculous le film), dans One Piece Red c’est finalement tout le sujet du film. Que ce soit dans l’ambition du personnage de Uta qui souhaite que « ses chansons créent une nouvelle ère où règnera la liberté », ou bien au niveau de l’esthétique du film. Outre l’animation des combats – certes jolie mais qui manque parfois de lisibilité – les passages musicaux ont une esthétique ressemblant à des clips, ou même à un opening (générique) d’animé.
Les concerts de Uta, parfois en hologramme, rappellent par exemple les concerts de Hatsune Miku, une chanteuse venant d’un logiciel, une technologie qui est devenue un personnage à part entière : elle a notamment fait la première partie du concert de Lady Gaga aux Etats-Unis.
La célébrité de Uta à l’international dans One Piece Red peut ainsi être comparée à celle de Hatsune Miku dans le monde entier, utilisant sa voix pour faire passer des messages.
Des paysages magnifiques
On retrouve dans le film un beau jeu de couleurs, notamment dans ce contraste entre les passages chantés et les scènes avec un ton plus sérieux. En effet, les moments en chansons sont colorés aux couleurs de l’arc en ciel, rappelant la féerie, la rêverie des notes de musique. On pourrait cependant critiquer l’excès et le trop plein de couleurs, notamment dans le climax de l’oeuvre qui renforce une certaine impression d’illisibilité de l’action.
Au niveau du scénario, on retrouve quelque chose d’assez classique finalement : malgré un plot twist et des rebondissements plutôt intéressants (sur l’identité du méchant), rien n’est vraiment surprenant. Les personnages, en dehors de Uta et Luffy, sont mis au second plan, il faudra donc regarder l’animé ou lire le manga pour percevoir leur développement.
Pour conclure, One Piece Red n’est pas un film mémorable. Que cela soit par ses combats trop brefs (et parfois même illisibles) ou encore par le manque d’harmonie entre ses personnages, pas vraiment développée non plus. Le côté émotionnel du film se fait surtout par le développement de Uta dans les flashbacks, ce versant musical rajoutant une fraicheur bienvenue.
Enfin, ce 15e OAV de la saga peut quand même amuser les grands connaisseurs de la saga, mais également les néophytes à travers des beaux décors et des belles chansons.