Souvent considéré comme la figure de proue du cinéma japonais à l’international, Hirokazu Kore-eda fait son grand retour au cinéma avec Les bonnes étoiles, 3 ans après un dernier film décevant, La Vérité.
En Corée du Sud, les nouveaux-nés peuvent être abandonnés par leurs parents dans des boîtes à bébé. Dans une église locale de Busan, deux courtiers volent des bébés et les vendent sur le marché noir de l’adoption. Lorsqu’une jeune mère revient chercher son enfant après l’avoir abandonné, elle se rend compte qu’il n’y est plus… Les Bonnes Etoiles le sont-elles vraiment ?
Après son escapade hexagonale avec les nos stars françaises Catherine Deneuve et Juliette Binoche, c’est un retour en Asie pour le réalisateur japonais. Plus précisément à Busan en Corée du Sud, pour y retrouver l’acteur fétiche de son compère sud-coréen Park Chan-wook : Song Kang-ho (JSA, Sympathy for Mister Vengeance, Parasite…) pour incarner le rôle principal de son nouveau long-métrage – un petit escroc pas très fréquentable, mais au grand coeur.
Toujours fidèle aux thématiques propres à sa carrière, Kore-eda nous plonge doucement mais sûrement dans un road-trip familial touchant à première vue, où tous les personnages sont liés par le coeur, souffrant tous d’un problème identitaire et familial. Au fil des scènes et des kilomètres qui défilent devant nos 3 compères, Les Bonnes étoiles se révèle souvent hilarant, parfois émouvant… mais rarement transcendant.
Le récit s’étire, les péripéties s’accumulent, les rebondissements se succèdent… mais les personnages qui s’ajoutent au fur et à mesure du chemin, finissent par saturer un tableau devenu trop petit pour faire entrer tout le monde. Ou du moins, pour traiter correctement les problématiques de chacun… Le récit se termine ainsi avec une sensation d’inachevé, la carte postale n’étant pas aussi aboutie qu’initialement espéré
Dommage, car le récit de ces Bonnes Etoiles, attachantes et émouvantes, avait quelque chose de touchant et féérique.
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