Cette nouvelle année sera une nouvelle fois riche en film d’animation du côté du cinéma, et outre les nouvelles productions de Illumination ou encore Dreamworks, c’est chez KMBO et en France que nous nous aventurons avec Léo, la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci de Jim Capobianco.
Pour bien commencer l’année, Léo la fabuleuse histoire de Léonard De Vinci présenté au Festival d’Annecy nous plonge à travers une véritable odyssée : dans le monde de la Renaissance.
« Bienvenue dans la Renaissance ! Une époque où artistes, savants, rois et reines inventent un monde nouveau. Parmi eux, un curieux personnage passe ses journées à dessiner d’étranges machines et à explorer les idées les plus folles. Observer la lune, voler comme un oiseau, découvrir les secrets de la médecine… Il rêve de changer le monde. Embarquez pour un voyage avec le plus grand des génies, Léonard de Vinci ! »
Cinéma Léonardo
On ne présente plus Léonard de Vinci, artiste célèbre dans le monde de l’art, que ce soit pour sa carrière d’ingénieur, d’inventeur, d’anatomiste, de sculpteur… mais surtout pour sa carrière de peintre. Et notamment pour son oeuvre la plus connue : La Joconde, peinte en 1503.
Léo la fabuleuse histoire de Léonard De Vinci traite ainsi la vie de ce grand homme de toutes les manières possibles : outre la peinture, l’oeuvre aborde l’astronomie, l’ingéniosité, les sciences, l’architecture et l’histoire de France.
D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que le cinéma adapte la vie du peintre. En 2009 déjà, Jim Capobianco avait réalisé un premier court métrage intitulé Leonardo. En 2018, c’est le film d’animation « Leo Da Vinci : Mission Mona Lisa » de Sergio Manfio, qui malgré les chara-design plus enfantins et un côté plus fictionnel à l’œuvre retrace le côté inventeur et artistique du jeune Leo.
« Il était une fois la vie » de Léonard de Vinci
« Léo (La fabuleuse histoire de Léonard de Vinci) » est la parfaite illustration du proverbe « apprendre tout en s’amusant » tout comme a pu l’être la série d’animation « Il était une fois la vie » en 1987 de Albert Barillé.
Jim Capobianco a voulu retranscrire un aspect éducatif dans son oeuvre. Le divertissement et l’apprentissage vont de pair : la cible du film est tous publics, pouvant passionner enfants, adolescents, ou même adultes, qui pourront apprécier un autre niveau de lecture en décodant les sens cachés (ce qui a également être le cas récemment avec le film Pinocchio de Guillermo Del Toro, traitant sur toile de fond d’un contexte de guerre).
Outre le peintre culte, le film utilise des personnages historiques tels que François Ier, sa soeur ainée Marguerite de Navarre ou encore sa mère Louise de Savoie, mais aussi des lieux historiques tels que Le Château Royal d’Amboise.
Ainsi, l’idée de réaliser des films d’animations sur des figures ou des époques historiques marquantes, va permettre aux films d’être divertissants tout en proposant un contenu adapté et enrichissant.
En visionnant Léo La fabuleuse histoire de Léonard de Vinci, nous partons dans une aventure tout en étant instruit par des faits historiques. Pour autant, le réalisateur Jim Capobianco confirme lui-même que « le film est basé sur des événements qui ont eu lieu mais il n’est pas nécessairement fidèle à la façon exacte dont ils se sont déroulés. ». Selon lui, l’objectif reste dans un premier temps de profiter du film, tel une histoire captivante et non comme une leçon d’Histoire.
Un style graphique varié : entre stop motion et dessin crayonnée.
La technique du stop motion n’a pas été choisie au hasard pour le réalisateur : cette technique d’animation impliquant un travail manuel, fait le lien avec les travaux et l’ingéniosité du protagoniste.
Au moment où l’idée du long métrage fuse dans la tête de Jim Capobianco, Coraline de Henry Sellick ou encore Mr.Fox de Wes Anderson sortaient en salles, ce qui lui a donné l’idée de représenter la Renaissance dans un univers miniature.
Cependant l’animation ne s’arrête pas là : on y retrouve également un style 2D sous forme de dessins tels que peut le faire Léonard De Vinci, grand dessinateur. Ce choix artistique a d’ailleurs un sens pour le réalisateur définissant le côté dessin crayonné comme « un moyen d’entrer dans l’esprit (du peintre), de représenter et de différencier son monde imaginaire de la réalité, représentée en stop motion. »