John Wick 4 de Chad Stahelski : Une tabassante réussite

Dans John Wick 4, John Wick découvre un moyen de vaincre l’organisation criminelle connue sous le nom de la Grande Table. Mais avant de gagner sa liberté, Il doit affronter un nouvel ennemi qui a tissé de puissantes alliances à travers le monde, et qui transforme les vieux amis de John en ennemis.

John Wick avait démarré par un double drame. Ancien tueur à gages, John Wick perdait sa femme. Avant sa mort, elle lui offrait un chien pour l’aider à rompre sa solitude. Sans avoir le temps de se remettre de son deuil, John se faisait cambrioler, perdait sa voiture mais aussi son chien, tué par les braqueurs (C’est ce qu’on appelle une mauvaise journée). Depuis cet évènement, s’ensuit une vengeance – et une saga – sans fin, qui font de John Wick l’homme le plus recherché des organisations criminelles mondiales, films après films.

Une suite innovante 

Après un John Wick 3 visuellement attrayant mais redondant dans le scénario, John Wick 4 revient en frappant là où il faut. Les scènes d’action, les effets visuels, le casting démentiel, bref, tout a été creusé pour réaliser un film d’action mémorable.

D’abord, la distribution est 5 étoiles. Keanu Reeves fait face au Marquis interprété par Bill Skarsgård. Ce dernier est tout aussi effrayant que son rôle de Pennywise dans It, et c’est un pur régal de voir ces deux acteurs s’affronter. Donnie Yen, Laurence Fishburne, Scott Adkins, et le reste de l’équipe sont tous aussi excellents, ce qui accroit la qualité de cet opus.

Ensuite, depuis John Wick 2, l’univers de la saga s’est étendu mondialement en voyageant dans toujours plus de pays, grâce à l’introduction de La Grande Table, l’organisation criminelle mondiale.  Dans John Wick 4, on voyage à travers le monde ! Au Japon, en France, en Allemagne ou encore en Jordanie… Keanu Reeves transforme toutes ces nations en ring de combat.

C’est ainsi qu’à chaque changement de continent, le style de combat change avec, ce qui permet d’apporter de la nouveauté et de la variété au film. Doté d’une mise en scène exceptionnelle avec des bastons toutes aussi réjouissantes les unes que les autres, le spectateur en prend plein la vue. L’action est splendide, les chorégraphies sont brillantes. C’est grandiose, stupéfiant et saisissant.

En plus d’être agréable visuellement, ce petit parcours de globe-trotter permet au film de maintenir l’ampleur du scénario, en donnant une envergure mondiale et tangible à La Grande Table.

Un spectacle visuel bouleversant de beauté 

Mais pas le temps de prendre des photos ou de visiter la Tour Eiffel. John Wick est toujours recherché et essaie de survivre en se défendant corps et âme. John Wick 4 marque le point de non-retour pour son protagoniste, avec cette idée que la rédemption est impossible.

John Wick est un protagoniste qui tourne en rond, il est dans une impasse et fuit son destin inévitablement. Et force est de reconnaitre que le scénario du film tient ses promesses sur ces thématiques de vengeance et de souffrance. Malgré quelques manquements dans le script (mais est-ce bien grave pour un film d’action ?), et sa tendance à trop durer (c’est le plus long film de la saga), on oublie ces petits défauts d’écriture grâce à la créativité de ses séquences, rarement vues au cinéma. Toutes ces nouveautés et innovations font ainsi de John Wick 4 un prétendant crédible au titre de meilleur opus de la franchise.

Après un troisième opus redondant et lassant, John Wick 4 impressionne là où l’on ne l’attendait pas et apporte un vent de fraîcheur à la saga. Malgré quelques longueurs, beaucoup de combats et peut-être pas assez de force scénaristique, le film marque les esprits grâce à une élégance visuelle indéniable.