Netflix soutient de plus en plus l’hexagone en mettant régulièrement du contenu français d’action sur sa plateforme. Après Pax Massilia de Olivier Marchal ou le film Voleuses de Mélanie Laurent, c’est ici le duo Marina Foïs et Lina El Arabi qui est sur le devant de la scène, dans Furies.
Après la série Keplers sortie en 2019, Yoann Legave et Jean-Yves Arnaud reviennent sur Netflix : au programme dans Furies, une ambiance thriller au beau milieu de la pègre parisienne.
« En quête de vengeance après la mort de son père, une jeune femme se retrouve prise dans la toile de la Furie, gardienne de l’ordre au sein du crime organisé parisien. »
#SaccageParis
Si pour vous Paris est la ville des amoureux (comme peut le représenter d’autres contenus Netflix dont Heartstopper et Emily in Paris), Furies vient briser cette idée utopique. En effet, la série nous plonge directement dans son ambiance et contexte mafieux dès son premier épisode, en commençant par : « Paris est la ville du crime : vols, braquages, meurtres, prostitutions ».
Dans la mythologie, la furie est une divinité infernale dont la fonction était de tourmenter les méchants et criminels dans une fureur vengeresse. Ainsi, cette ambiance mafieuse est bien retranscrite à travers sa violence, sa vulgarité mais également des activités tels que des jeux d’argents dans des sous sols, de la drogue… On ressent ce côté « sale » dans un monde à ne pas idéaliser.
La musique et les sons d’ambiance aident également à s’immerger : oubliez Edith Piaf faisant les plus belles chansons d’amour, et laissez place au rap urbain. Les sons d’ambiance permettent de créer une attente, un sentiment de tension chez le spectateur, et la série n’est pas avare de suspens, avant ses plot twist ou ses scènes d’action. De plus, chaque épisode se terminant par un cliffhanger, on brûle de savoir le fin mot de l’histoire. Furies a donc un côté addictif.
Il était une Foïs
Peut-on dire que la série Furies renouvelle le genre du thriller et de l’action ? En réalité, pas vraiment. En la regardant, vous aurez l’impression d’avoir déjà vu cette série de nombreuses fois.
Pour autant, Furies tente des petites fulgurances tout au long de ces 8 épisodes. En effet, en terme artistique par exemple, la série offre un visuel contrasté avec des scènes proposant une couleur prédominante mise en avant : du blanc, du rouge, du jaune… chaque épisode propose « une mission » pour la protagoniste, et chaque mission se différencie de la précédente par ses objectifs évidemment mais également par son visuel.
Ces séquences de propositions visuelles donnent un contraste avec la totalité de la série qui restent dans des tons gris.
Cependant, la série manque cruellement d’âme et de personnalité. Furies apporte un beau casting avec de gros noms tel que Marina Foïs, Lina El Arabi ou encore Mathieu Kassovitz, et malheureusement là aussi c’est assez générique. Le jeu d’acteur est perfectible, et malgré une immersion dans la forme, on n’arrive pas à s’attacher aux personnages.
Le scénario, quant à lui, malgré son originalité de départ qui avait du potentiel, va finalement s’enfoncer dans des facilités scénaristiques à répétition sans réelle explication donnée. Finalement, l’oeuvre part assez vite dans tous les sens et rend le tout un peu brouillon.
Enfin, l’action dans la série reste plutôt bien gérée (rappelant évidemment des Mission Impossible ou John Wick). Cependant, trop d’action tue l’action et cela en devient presque par moment irréaliste.
Furies aurait pu marquer un renouveau dans le genre d’action français avec son point de départ curieux et intéressant. La série finit finalement par s’enfoncer dans un scénario brouillon au fur et à mesure des épisodes, et des scènes irréalistes parfumées de facilités scénaristiques. Un moment qui certes n’est pas si désagréable, mais qui en restera oubliable.
Furies, disponible sur Netflix depuis le 1er mars.