Avec Mission Impossible Dead Reckoning partie 1, Tom Cruise et Christopher McQuarrie prouvent une nouvelle fois qu’ils n’ont plus de concurrent dans le paysage du cinéma d’action hollywoodien.
Après le succès impressionnant de Top Gun Maverick l’an passé, Tom Cruise a encore toutes ses chances de s’imposer comme le grand gagnant de l’été. En grand défenseur de la salle de cinéma, il a malgré tout fait la promotion de ses deux concurrents principaux : Barbie (de Greta Gerwig) et Oppenheimer (de Christopher Nolan). Il ne manque définitivement pas de panache. On vous donne 5 bonnes raisons de voir dès le 12 juillet le blockbuster incontournable de l’été.
Ethan Hunt et son équipe de l’IMF se lancent dans leur mission la plus périlleuse à ce jour : traquer une effroyable nouvelle arme avant que celle-ci ne tombe entre de mauvaises mains et menace l’humanité entière. Le contrôle du futur et le destin du monde sont en jeu. Alors que les forces obscures de son passé ressurgissent, Ethan s’engage dans une course mortelle autour du globe. Confronté à un puissant et énigmatique ennemi, Ethan réalise que rien ne peut se placer au-dessus de sa mission – pas même la vie de ceux qu’il aime.
1. La saga reine du cinéma d’action
Depuis plus de vingt-cinq ans avec la sortie du premier Mission Impossible (1996) et malgré ces accointances scientologues, l’engagement de Tom Cruise pour son bébé n’a jamais failli. Mené tambour battant, Dead Reckoning a comme qualité première de respecter son spectateur en lui proposant un spectacle de haute voltige.
L’action n’est pas un prétexte pour justifier tout et son contraire (bonjour Tyler Rake 2) mais constitue l’aboutissement d’une tension narrative construite progressivement. Ce n’est pas un hasard s’il existe autant de moments de bravoure dans la saga : l’infiltration au siège de la CIA du 1er, le kidnapping de Philip Seymour Hoffman dans le 3, l’escalade du Burj Khalifa de Protocole fantôme ou encore la séquence incroyable dans l’opéra de Rogue Nation. Impossible de toutes les citer et Dead Reckoning nous rendra la tâche encore moins aisée à l’avenir.
2. Oscar de la meilleure cascade en 2024 ?
Si Chad Stalehski, réalisateur de la tétralogie John Wick, s’est fait remarquer pour avoir milité en faveur de la création d’un oscar de la meilleure cascade, inutile de vous préciser – si cela aboutit – que Tom Cruise serait primé.
Plus globalement, à l’heure où le spectateur doute de plus en plus de la matérialité des images qui lui sont soumises (Indiana Jones 5 et son Harrison Ford octogénaire), Mission Impossible apparaît comme la saga de tous les possibles.
3. Des thèmes contemporains et méta
Outre la réussite technique indéniable, Dead Reckoning est l’un des Mission Impossible qui nous tient le plus en haleine par son scénario. L’antagoniste ? Une IA qui s’est émancipée du contrôle des humains pour jouer avec eux et les confronter à leurs pires peurs. Comment lutter face à un ennemi qui n’a aucune réalité matérielle ?
Cette menace est captivante en cela que nous sommes tous concernés aujourd’hui et elle permet d’instaurer, de plus, un principe de mise en scène crédible où nous revenons sur le passé des protagonistes de manière fluide.
4. Le plus hitchcockien de la saga
Sans omettre le premier Mission Impossible réalisé par Brian de Palma dont tout son cinéma est inspiré des œuvres d’Hitchcock, Dead Reckoning reprend lui aussi le modus-operandi du maître de l’horreur.
À commencer par l’installation dès la scène d’ouverture d’un MacGuffin (un objet nécessaire à l’avancement de l’histoire) illustré par une croix orthodoxe divisée en deux morceaux formant une clef. Comment réunir les deux fragments ? À quoi servent-ils ? Qu’ouvrent-ils ? Autant de questions qui structurent cette première partie de la plus belle des façons.
5. Un casting féminin réjouissant
Si on regrette la mise en retrait de personnages comme Benji (Simon Pegg) et Luther (Ving Rhames), Dead Reckoning met en avant un casting féminin efficace porté par Vanessa Kirby, Rebecca Ferguson, Pom Klementieff et surtout Hayley Atwell, qui volerait presque la vedette. Leur écriture n’est pas exempte de défauts mais il est, là aussi, plutôt rare de voir un blockbuster d’action accorder autant de rôles signifiants à des femmes. Saluons la démarche.
En somme : Mission Impossible Dead Reckoning va s’imposer sans difficulté comme le blockbuster de l’été pour la générosité de son action, la crédibilité de son scénario et l’investissement sans faille de Tom Cruise. La conclusion de cette première partie est nettement moins frustrante que celle d’Across the Spider-Verse car les enjeux narratifs définis très tôt sont respectés à l’issue du métrage. On se donne rendez-vous en juin 2024 pour découvrir la partie 2 !
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