Martin Bourboulon avait redonné un coup de fouet au genre épique avec l’adaptation du roman de Alexandre Dumas, Les trois mousquetaires – D’Artagnan. Il revient égayer cette fin d’année avec la suite de leur aventure dans Les trois mousquetaires – Milady.
Avec ce deuxième volet, Martin Bourboulon consolide sa saga et vient confirmer que le cinéma de cape et d’épée n’est pas fini et continue de plaire. Les trois mousquetaires – Milady met en avant tout le talent français dans un second film consciencieux et sincère.
« Du Louvre au Palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle… dans un Royaume divisé par les guerres de religion et menacé d’invasion par l’Angleterre, une poignée d’hommes et de femmes vont croiser leurs épées et lier leur destin à celui de la France. »
Un pour tous et tous pour 5
Après le succès triomphant du premier volet de Martin Bourboulon Les trois mousquetaires : d’Artagnan, il revient en cette fin d’année avec le deuxième opus Les trois mousquetaires : Milady.
Malgré quelques défauts, le premier volet des Trois mousquetaires avait conquis la France. Prouvant ainsi que le film de cape et d’épée, ouvragé d’un casting exceptionnel et aux combats épatants, pouvait revenir à la mode. Martin Bourboulon récidive en cette fin année avec une suite réussie, corrigeant les défauts du premier, tout en continuant à nous surprendre. Le résultat est un spectacle aussi éblouissant que renversant.
Milady Gaga
Eva Green est au cœur de cette deuxième partie. Elle n’est pas simplement Milady mais elle porte tout le film, en incarnant cette espionne au coeur sombre. Son personnage complexe est plus amplement réfléchi que dans la première partie, avec une vraie contradiction dans ses actions entre la raison et les sentiments.
Des libertés scénaristiques sont évidemment prises – comme dans le premier opus – par rapport au roman de Dumas. Mais l’essence même du livre y subsiste. On regrettera toutefois un final assez peu convaincant pour certains personnages, notamment Constance Bonacieux. Ou encore, le dénouement de l’arc scénaristique de d’Artagnan est, lui aussi assez mal traité.
La cuisine des mousquetaires
Mais mise en scène est encore une fois splendide, sillonnant les beaux paysages français avec un très beau retour dans le passé, grâce à des décors resplendissant de Stéphane Taillasson. Les costumes de Thierry Delettre sont toujours remarquables tout comme l’ambiance sonore, qui plonge le spectateur dans cette ambiance épique. Sans oublier la sublime photographie de Nicolas Bolduc, concluant en beauté cette saga.
Les bémols techniques que l’on pouvait noter dans Les Trois mousquetaires – d’Artagnan ont même été gommés. La luminosité trop obscure, un léger manque de rythme au milieu ou des personnages moins bien écrits (comme notamment celui de Milady). Egalement, on regrettait des Mousquetaires trop sentencieux ? L’aspect humoristique est ici davantage développé. En somme c’est un pari réussi, Les Trois mousquetaires – Milady surpasse D’Artagnan.
Des comédiens affutés
Au-delà de la qualité technique du film, il y a toujours une belle direction d’acteurs. La belle brochette de comédiens tricolores rayonne. Le quatuor de Mousquetaires est toujours aussi complice, formant des aventuriers aussi drôles qu’attachants. Vincent Cassel est toujours aussi inspiré dans ce rôle du mousquetaire torturé par son passé. Et que le rôle d’Aramis va bien à Romain Duris ! Les acteurs secondaires comme Louis Garrel, Vicky Krieps ou encore Eric Ruff sont toujours aussi impliqués dans leurs rôles.
Encore une réussite pour Martin Bourboulon avec Les Trois mousquetaires – Milady. Doté d’acteurs impliqués, interprétant leurs rôles avec justesse au coeur d’une mise en scène folle, c’est avec joie et enjouement que l’on retrouve nos mousquetaires et leurs péripéties.