Après Noël, les séries sont toujours là pour nous consoler. Et sur nos écrans, il y avait de quoi traverser ce mois de janvier de façon givrée. Entre les retrouvailles tant attendues avec Euphoria et la nouvelle série façon thriller parodique portée par Kristen Bell : meurtres et drôleries sont au programme !
Euphoria S02 (OCS)
Le pitch : Sexe et drogues sont de retour dans cette saison 2 de Euphoria.
Pourquoi on regarde ? Cette nouvelle saison d’Euphoria prend le parti de se focaliser davantage sur les personnages de Cassie (Sydney Sweeney), Nate (Jacob Elordi), Fez (Angus Cloud) et la grande délaissée de la première saison : Lexi (Maude Apatow). Personnages secondaires et pourtant personnages clefs, portant au côté de Rue (Zendaya) et Jules (Hunter Schafer) le spectacle, chacun s’engouffre un peu plus dans ses démons. Si l’ambiance reste esthétique, la toxicité des situations montrées continue de monter en grade, peut-être jusqu’au point de non-retour. Notamment pour Rue, toujours confrontée à son addiction aux drogues. L’arrivée d’un nouveau personnage, Elliot (Dominic Fike), promet par ailleurs de bouleverser l’équilibre du couple formé par Rue et Jules. En bref, Euphoria, c’est toujours aussi bien.
As We See It (Prime Video)
Le pitch : Trois colocataires autistes cherchent à se créer une place et un avenir dans la société d’aujourd’hui. Ils sont aidés par Mandy, une jeune-femme dévouée à les aider du mieux possible.
Pourquoi on regarde ? Parce que c’est une série qui appelle à ouvrir son regard sans jugements. Elle montre le quotidien plutôt banal de trois personnages atteints de différentes formes d’autisme et pour lesquels chaque petit détail de vie compte. En effet, l’intérêt est de mieux comprendre les épreuves que chacun affronte. Sortir de chez soi, traverser la rue, apprendre à communiquer avec tact : chacun mène ses propres combats. Impossible de ne pas s’attacher au franc-parler de Jack (Rick Glassman), à l’innocence juvénile d’Harrison (Albert Rutecki) ou encore à Violet (Sue Ann Pien) et son envie folle d’aimer et d’être aimée en retour.
La série s’intéresse aussi à explorer comment l’entourage proche de ses personnages intègre leur autisme dans leur propre quotidien et les inquiétudes qui vont avec. S’il ne fallait que deux mots pour décrire l’histoire : tendresse et bienveillance !
La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre (Netflix)
Le pitch : Anna (Kristen Bell) vit seule depuis que sa petite-fille est morte il y a trois ans. Sortir de chez elle est devenu occasionnel. Elle passe ses journées à remplir des verres de vin rouge, en attendant à sa fenêtre que la vie cesse de tourner en boucle. Jusqu’à l’arrivée d’un charmant nouveau voisin…
Pourquoi on regarde ? Parce que c’est le titre le plus long de l’histoire des séries. Rien que le prononcer à voix haute relève du challenge. Kristen Bell (The Good Place) est l’atout premier de ce spectacle aussi délirant qu’indécent. Souvent qualifié de « parodique » car effectivement, chaque épisode se sert avec gourmandise de tous les codes habituels du thriller, à savoir : un petit quartier bourgeois et ses mauvais commérages, l’arrivée d’un nouveau voisin beaucoup trop beau pour être honnête ou encore une femme qui a la main un peu trop mise sur la bouteille et qui vit le drame de sa vie…
Oui, la série revisite habilement toutes les étapes du genre mais en bousculant les dénouements attendus, en y déposant des anomalies énormes et des situations improbables. C’est à la fois fin ET gros comme une maison, mais au bout du compte, ça donne envie de plonger les deux pieds dans le plat (à gratin) et de s’en délecter avec appétit !
Skam S09 (France TV Slash)
Le pitch : Maya (Ayumi Roux) et Lola (Flavie Delangle), couple phare de la nouvelle génération de personnages, traversent une passe difficile. C’est alors l’occasion pour Maya de se révéler à elle-même et de faire face à ses traumatismes enfouis.
Pourquoi on regarde ? Parce que ce qui fait la force de Skam – série reprise dans plusieurs pays et initialement originaire de Norvège – depuis plusieurs années maintenant, c’est sa volonté de mettre en lumière tous les problèmes auxquels peuvent être confrontés des adolescents et des jeunes adultes. La méthode choisie est assez proche du documentaire et chaque saison se focalise sur un personnage principal. Le but est de nous montrer quel est son problème majeur et comment il l’apprivoise. Ainsi les précédentes saisons ont pu aborder des thèmes cruciaux et encore trop peu traités, comme par exemple, le VIH (traité en saison 8).
Cette nouvelle saison se focalise sur Maya, personnage qu’on avait pu découvrir en saison 6. Très discrète, Maya est un personnage qui aime écouter et materner les autres. Et ce, sans jamais prendre le temps de s’écouter elle-même ou de se confier. Dans cette saison 9, il est question du syndrome du cœur brisé. Syndrome quasiment inconnu et pourtant bel et bien existant, il se rapproche dangereusement d’une maladie cardiaque. Il survient souvent après un choc émotionnel (une rupture amoureuse, dans le cas précis de Maya). Hâte donc, de voir épisode après épisode comment tout l’univers de Maya (incroyable Ayumi Roux) se met en place.
La série rattrapage du mois de décembre
The Witcher S02 (Netflix)
Le pitch : Le sorceleur Geralt de Riv se bat contre les forces obscures et démoniaques pour protéger la jeune Ciri.
Pourquoi on regarde ? Si la saison 1 ne ressemblait finalement qu’à une grande exposition (un peu difficile à suivre chronologiquement…), dans cette deuxième saison, toutes les pièces du puzzle commencent à s’assembler et les liens entre les héros se renforcent. Le personnage de Ciri devient central ainsi que sa quête identitaire. Sa relation avec Geralt et la notion de transmission qui en découle devient un des thèmes majeurs de cette nouvelle saison et en raviront sûrement plus d’un ! Quant à Yennefer, sa quête de maternité intériorisée va le conduire à un point culminant.
Ce qui était encore trop secondaire dans les épisodes précédents devient capital cette saison : l’importance d’avoir une famille sur qui compter, ce qu’il se passe quand cette famille nous trahit ou encore la question de la rédemption. L’univers est encore plus immersif ; les paysages glacés font frissonner quand les braises qui animent nos héros sont toujours plus ardentes.
bien