Noée Abita : « Il commence à se passer quelque chose pour moi »

Noéé Abita l'âge tendre

Plébiscitée après le beau et terrassant Slalom (2021) réalisé par Charlène Favier, Noée Abita est maintenant à l’affiche du court-métrage nominé aux Césars L’Âge Tendre.

Noéé Abita y incarne Diane, une jeune fille pleine de doutes et en proie à un besoin mordant d’attention. Par le regard de sa mère, elle va chercher à s’imposer dans celui de ces camarades de classe. À la fois lunaire et explosive, sa prestation parfois sous-jouée reste pourtant dans une tonalité toujours juste. À l’occasion de la diffusion sur Arte de L’Âge Tendre, la comédienne à la carrière prometteuse a eu la gentillesse de nous accorder un entretien.

Lors de ta première lecture du scénario, tu as su tout de suite que tu voulais interpréter ce rôle ?

Noée Abita : Oui, le scénario de m’a tout de suite plu. J’ai adoré, j’ai trouvé ça très bien écrit. Ça m’a beaucoup intéressé de jouer un personnage comme cela, je n’ai pas l’habitude. C’est quand même un personnage qui prend beaucoup de place. Puis dès mon premier contact avec Julien [Gaspar-Oliveri, réalisateur de L’Âge Tendre, ndlr], je l’ai trouvé adorable, intelligent et sensible. Je voulais vraiment travailler avec lui.

Maintenant que ta carrière avance, est-ce que le format court te plaît toujours autant ou vas-tu te concentrer plutôt sur les longs ? 

Noée Abita : J’aime beaucoup le format court ! En plus j’ai commencé par les longs-métrages, ça n’a rien à voir. Ce sont des exercices complètement différents, le scénario doit être plus condensé. On doit trouver l’évolution d’un personnage très rapidement. J’adore ça et j’aimerai absolument continuer à en faire.

Comment as-tu réussi à t’approprier le personnage de Diane ?

Noée Abita : Disons que j’ai travaillé de manière très instinctive, mais avec beaucoup de réflexion en amont. On a beaucoup discuté avec Julien du rapport qu’elle a avec sa mère, sur ce qu’elle cherche et ce qu’elle veut prouver. Ce fut assez simple en soi.

Noée Abita
© Melocoton Films
Étais-tu surprise de voir le film pré-nominé pour les Césars 2022 ? 

Noée Abita : Vu que le tournage date un peu, je n’avais pas du tout suivi son parcours. Je n’attendais rien. C’est un court-métrage qui m’a énormément appris, et j’en suis fière. Donc je suis très contente de cette nomination.

Comment as-tu appris que tu serais toi aussi présélectionnée aux Césars, pour Slalom cette fois ? 

Noée Abita : J’étais déjà au courant. Mais je reste très contente, ça permet de faire vivre encore le film. Ça me fait plaisir que l’Académie reconnaisse mon travail, ça compte.

As-tu un modèle aujourd’hui dans le monde du cinéma ? Un acteur ou une actrice que tu admires et dont tu t’inspires ? 

Noée Abita : Pas du tout ! J’en admire beaucoup, mais pas comme des modèles. Dernièrement j’ai travaillé avec Charlotte Gainsbourg et Emmanuelle Béart j’étais sous le charme, mais je ne veux pas qu’elles deviennent des idoles. Je préfère essayer d’être moi-même, on verra bien ce que ça donne ensuite.

Noée Abita
© Melocoton Films
Avec Slalom et L’Âge Tendre ce fut une belle année pour toi. Si tu devais en faire un bilan ? 

Noée Abita : Je ne sais pas trop. Sûrement qu’il commence à se passer quelque chose, mais je ne parlerai pas de tournant non plus. On ne sait pas trop ce que la vie nous réserve. Si jamais plus rien ne se passe d’ici deux ou trois ans, je ne voudrais pas être déçue. Mais même si je n’aime pas employer ce genre de mots, c’est certain que quelque chose se passe. Après Slalom il y a plus de bruit autour de moi, les projets affluent plus désormais.

Comment as-tu vécu ton tournage sur L’Âge Tendre ? On ressent encore du stress de jouer devant beaucoup de personnes quand on est actrice ? 

Noée Abita : Oui, c’est vrai qu’on était nombreux. Mais c’était un bazar prévu. Julien aime bien ce bazar et il adore les non-acteurs. Donc oui tout ça me fait peur autant que cela m’excite. J’adore improviser. Pour la scène de la photo de classe, où je montre mes seins, je flippais au départ. En plus on a joué cette scène au moins vingt fois, donc au bout de la quinzième fois plus personne n’était impressionné par mes seins et il fallait remotiver tout le monde. Mais être avec autant de non-acteurs c’est super intéressant.

L’Âge Tendre est disponible sur Arte.tv

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