Takashi Shimizu fait son grand retour avec Inunaki : Le Village oublié.
Créateur de la saga horrifique à succès The Grudge, le réalisateur Takashi Shimizu a fait son grand retour en 2020 au festival du film fantastique de Gérardmer présidé par Asia Argento. Il obtient le Prix du Jury pour son nouveau long-métrage intitulé Inunaki : Le Village oublié.
Pour se faire peur, Yuma et sa petite-amie décident de s’aventurer un soir dans le village oublié d’Inunaki. Réputé pour son passé tragique, une terrible malédiction les accompagne lorsqu’ils rentrent chez eux…
Inspiré d’une vraie légende
À l’entrée du village, on peut y lire l’inscription suivante : « Les lois constitutionnelles du Japon ne s’appliquent pas ici ». Inspiré d’une vraie légende, c’est au coeur de celle-ci que nous débarquons. L’introduction et l’entièreté du film auront lieu dans les contrées obscures du pays du Soleil levant. Et plus particulièrement dans la préfecture de Fukuoka dans le sud-ouest du Japon.
Lorsqu’il démarre, nous pensons immédiatement qu’il sera intégralement tourné en found footage. C’est à dire le terme technique derrière les films qui sont présentés comme un remodelage d’images tournées à la caméra par les protagonistes. Mais on se retrouve assez rapidement avec de la réalisation classique. Avant de comprendre qu’il ne s’agira pas d’un film qui mettra en avant la découverte de fond en comble d’un village hanté. Mais bien une enquête sur ce village, et en dehors de celui-ci. Lorsqu’ils rentrent de ce village, Akina est tourmentée par cette expérience traumatisante et réveille les malédictions du passé.
Une mise en scène efficace
On découvre alors petit à petit le passif de ce lieu hanté. Et l’importance de la famille Morita (avec Kanade Morita au centre du récit) au sein de l’histoire. Le cinéma d’horreur est littéralement possédé par les films qui décident de créer une histoire au service de l’horreur. Les bons films qui apportent les frissons nécessaires sont plutôt ceux qui travaillent l’horreur au service de l’histoire. Et les japonais sont particulièrement bons à ce niveau-là. Ils donnent souvent du relief aux légendes urbaines et transformant les simples films de possessions en enquêtes surnaturelles.
Les intrigues sont parfois sur-expliquées, parfois confuses. Mais elles bénéficient d’une mise en scène fluide qui connaît des élans fantastiques et accompagnent le storytelling d’une histoire qui montre que les monstres sont humains. Malheureusement, Inunaki : Le Village oublié utilise souvent des procédés horrifiques répétitifs et loin d’être inspiré. Par exemple, lla présence à l’arrière-plan et via un miroir. Un effet qui réussit son coup mais qui montre vite ses limites.
Même s’il aurait été préférable de découvrir plus en profondeur les lieux du village à travers une prise de risque qui s’éloignerait du conte urbain, Inunaki : Le Village oublié n’en demeure pas moins un bon exemple d’horreur au service de l’histoire.
Disponible en VOD streaming chez MyCanal et en DVD et Blu-Ray chez Lonesome Bear.