Avec une programmation de 40 films, le Festival Filmoramax 2024 (4e édition) s’est grandement distinguée par la qualité et la diversité de sa sélection.
Cette année encore, le festival Filmoramax a brillamment mis en avant sa polyvalence et sa créativité. En rassemblant des courts métrages venus de tous les horizons, chaque séance a offert une expérience unique, explorant une multitude de genres cinématographiques tout en cherchant à innover et à proposer des œuvres à la fois riches et audacieuses.
Un mois après, il est temps de revenir sur cinq courts qui nous ont marqués. Certains ouvrent la voie à des carrières prometteuses pour leurs réalisateurs, tandis que d’autres se réapproprient les genres pour offrir ce qui se fait de mieux dans le cinéma actuel.
1. COLÉOPTÈRE de Martin Gouzou
Synopsis : Grégoire Samsa est un jeune homme solitaire, gardien d’immeuble, toujours prêt à rendre service à tous pour exister. Méprisé, même par sa mère adoptive, Grégoire va entamer une mutation incontrôlée. Coléoptère est une fable fantastique sur la métamorphose physique et psychologique d’un jeune homme sans histoire qui cherche à être regardé, aimé et accepté.
Dans la droite lignée de Vermines de Sébastien Vaniček, Coléoptère de Martin Gouzou continue d’installer le fantastique monstrueux dans les cités françaises. En offrant une relecture du mythe kafkaïen, le réalisateur pousse le concept encore plus loin, rendant l’ambiance terrifiante. Accompagnée de plans en drone, l’expérience n’en ressort que plus innovante et rafraîchissante.
2. CHAT MORT de Annie-Claude Caron et Danick Audet
Synopsis : Mais pourquoi donc Catherine et Louis ont-ils choisi un chat avec des taches blanches? Il aurait été tellement plus facile à remplacer s’ils avaient choisi celui qui était tout noir! Maintenant, ils n’auront pas d’autre choix que d’annoncer à leur fille Sophie que Croquette est morte. À moins que…
Grand gagnant du festival Filmoramax cette année, Chat Mort n’aura pas volé ses nominations. Les deux réalisateurs (Annie-Claude Caron et Danick Audet) montrent un véritable talent pour l’écriture, la mise en scène et les retournements de situation. Cela fait du court-métrage un moment hilarant et intelligent, dont on ne se lasse jamais des blagues frontales. On n’attend plus qu’un long métrage dans ce registre pour confirmer la carrière de deux personnes aussi créatives que talentueuses.
3. BOBBLEHEAD de Pierre-Marie Charbonnier et Simon Pierrat
Synopsis : Chez un concessionnaire automobile, Fred, influencé par un vendeur, tombe sous le charme d’une voiture de collection. A l’intérieur se trouve une figurine de chien qui semble vouloir lui parler. Au détriment de Fred et de son couple.
Un court-métrage qui navigue avec brio entre comédie et fantastique. Les deux réalisateurs (Pierre-Marie Charbonnier et Simon Pierrat) s’affranchissent de toute logique pour transformer les erreurs en miracles et donner vie aux objets les plus improbables. Bobblehead est aussi divertissant qu’intrigant, et l’on se laisse facilement séduire par les situations loufoques et les rebondissements surprenants.
4. LA SIRÈNE SE MARIE de Achraf Ajraoui
Synopsis : L’été de Jamel bascule lorsque ce Don Juan des plages apprend que son ex se marie.
Achraf Ajraoui a décidé de malmener son protagoniste, lui faisant commettre toutes les erreurs possibles et imaginables pour le mener à LA situation qui le fera changer. Celle de voir la personne qu’on aime s’unir à un autre. Mais dans ce florilège d’émotions, on retrouve beaucoup de tendresse, des couleurs magnifiques, et la caresse de la main amicale qui provoque une douleur douce-amère. Un moment unique durant Filmoramax.
5. DAMMI de Yann Mounir Demange
Synopsis : Un homme retourne dans son Paris natal à la recherche d’un lien avec son père, dont il est séparé. Ce voyage personnel à travers les souvenirs de son passé et les fragments surréalistes du présent ouvre de nouvelles voies pour explorer son identité et retrouver ses racines.
À la fois introspectif et onirique, le court de Yann Mounir Demange offre une porte vers un Paris nostalgique et fantomatique. Il est porté par un casting d’une grande richesse et joue avec les formes et les couleurs pour proposer une expérience insaisissable. On croit se noyer dans les émotions, s’endormir parmi les souvenirs, dans une quête d’identité et d’amour. Un moment insaisissable de cinéma.