Cette semaine, sort en France En Avant, la nouvelle production issue de la collaboration entre les deux géants de l’animation : Disney et Pixar. L’histoire de deux frères qui se lancent dans une quête fantastique afin de retrouver les traces de leur père disparu au sein d’un monde où la magie et les contes de fées ont repris le dessus sur la société moderne.
CinéVerse s’est donc rendu à la conférence de presse afin de rencontrer les réalisateurs de En Avant, ainsi que les doubleurs français, pour tenter d’en savoir plus sur le 22ème long-métrage Pixar.
Pour Dan Scanlon, l’histoire qu’il avait en tête pour En Avant était déjà écrite
Alors, quand Disney lui a donné l’opportunité de travailler sur son propre film d’animation, c’est donc tout naturellement qu’il a voulu adapter un récit qui le touche personnellement : celui de la disparition de son père quand il était plus jeune, et la reconstruction d’une famille après la perte d’un être cher. En effet, si le sujet de la mort est récurrent ces dernières années, le réalisateur nous explique que l’on finit tous par disparaître un jour, et que cela touche tout le monde, peu importe le milieu social.
C’est donc important pour Pixar d’aborder ce sujet dès le plus jeune âge afin de faire comprendre à tous que ce n’est pas un sujet tabou et que le mieux est donc d’en parler.
Dan Scanlon nous dit même qu’au début il avait quelques craintes en racontant sa propre histoire, ayant l’impression de profiter de sa propre vie et que le public n’allait pas être réceptif. Finalement, c’est le contraire qui s’est produit car les spectateurs dont il a eu un retour, lui ont affirmé se sentir visés et concernés par l’histoire. Ce long métrage a eu également un effet positif sur la relation du réalisateur avec sa mère car il leur a permis de se rapprocher et de libérer la parole au sein de la famille.
Un autre sujet qui tenait à cœur les équipes Pixar, c’était de travailler un univers autour de la fantaisie et des contes imaginaires.
On retrouve pour cela une large palette de références à des contes ou encore des créatures fantastiques adaptées comme faisant partie totalement du monde dans lequel elles évoluent. La productrice, Kori Rae explique qu’ils se sont servis du fantastique pour aborder des sujets actuels de notre société. Elle considère que l’on oublie souvent d’où l’on vient et se concentrer sur ce qui fait l’essence de nous-mêmes est important à ses yeux. La nature et les différents environnements qui nous entourent sont magiques, et il faut donc savoir les apprécier à leur juste valeur, presque comme quelque chose de fantastique.
Le réalisateur et la productrice se sont rencontrés sur leur précédent film (Monstres Académie) et le courant est directement passé entre eux.
Ils ont appris à se connaitre. Alors quand on leur a proposé de retravailler ensemble sur un nouveau projet, ils ont accepté sans hésiter. Le nouveau défi était donc de taille, puisque comparé à précédemment, ils devaient créer un univers en partant du zéro, rien n’existait vraiment et ils avaient le champ libre pour laisser place à leur imagination. Dan Scanlon explique donc que se joindre à une si grande maison comme Disney en tant que superviseur d’un projet est donc vraiment stimulant et lui a apporté un vrai “boost” dans sa manière de travailler, sans non plus être bridé dans ses idées.
Après le passage de l’équipe technique du film, c’est au tour des comédiens de venir nous expliquer leurs implications dans le procédé de création d’un si gros film d’animation. Thomas Solivères et Pio Marmai viennent à notre rencontre pour parler doublage. Pour eux, ils pensaient l’exercice de doublage plus simple, et se sont rendu compte que cela demande un gros investissement personnel, bien différent du jeu d’acteur habituel qu’ils pratiquent normalement. La technique que cela demande et l’énergie qu’il faut mettre est radicalement différente d’un film traditionnel. Il fallait s’inspirer des comédiens américains (Tom Holland et Chris Pratt) sans non plus copier leurs manières de s’exprimer dans le moindre détail. Il faut savoir trouver le juste milieu et l’équilibre pour faire passer les bonnes émotions au spectateur. Ils se sont donc bien identifiés aux rôles (Thomas ayant plusieurs frères) et estiment donc avoir bien réussis à se les approprier.
En avant sera donc à retrouver au cinéma dès les 4 mars. Vous pouvez en attendant retrouver notre critique sur CinéVerse (http://cineverse.fr/accueil/critiques/critiques-de-films/en-avant-la-magie-de-pixar/). Nous remercions Disney pour l’invitation et le chaleureux accueil lors de cette belle conférence de presse.