Pour la fin de ce cinéthème, CinéVerse s’est lancé dans son premier podcast, un débat de deux heures sur la décennie et 2019 ! Mettez-vous dans les meilleures conditions pour écouter ce qui s’avère être le premier d’une longue série, et amusez-vous bien :
Conclusion – Ode à la décennie passée (par Terence) :
À l’heure où ces lignes sont écrites, l’année 2019 voit sa fin arriver. Pas de mélancolie ou de tristesse particulière, pas de regrets ni de remords sur l’année écoulée, durée symbolique à laquelle on fait généralement un bilan bancal sur ce que nous sommes devenus en 365 jours.
Seulement, 2019 ne signe pas seulement sa propre fin, elle signe aussi la fin d’une décennie. Les années 2010, c’était quelque chose, quelque chose d’important, d’autant plus pour la génération composant la majorité de notre équipe. Nous sommes tous jeunes (ou presque), et nous nous sommes tous révélés et construits sur les dix ans qui viennent de s’écouler. Outre nos vies, notre intimité, nos secrets, nos évolutions dans tous les domaines de notre existence, il serait péché de ne pas parler de ce qui nous a réuni, de ce qui vous a certainement amené, vous, à lire ces lignes à présent : la passion du cinéma.
Pour la jeune génération que nous sommes, les années 2010 ont accompagné ce qui nous représente aujourd’hui, c’est-à-dire la découverte de notre cinéphilie. Nous avons fait nos premiers pas dans la vie comme nous avons fait nos premiers pas dans le cinéma, nos premières avancées cinématographiques, peut-être même nos premiers chocs. Nous avons grandi alors même que des chefs-d’oeuvre fleurissaient, que de jeunes réalisateurs talentueux comme Xavier Dolan ou Damien Chazelle se révélaient au monde entier, que les grands comme Tarantino, Nolan, Audiard ou Haneke continuaient à s’illustrer.
Nous avons grandi avec l’explosion des plateformes de streaming, vécu de plein fouet ce changement radical de l’approche culturelle. Nous sommes la génération ayant évolué avec ce partage audiovisuel quasi-permanent, cette possibilité de découvrir sans arrêt de nouveaux films et de nouvelles séries. Ces nuits passées devant un écran d’ordinateur à découvrir de nouvelles oeuvres nous ont forgés au même titre que la culture que nos familles nous avait transmise. Cette culture des années 70/80/90, cette époque tournante dans la culture de masse, nous avons eu la chance de nous la voir offrir sur un plateau d’argent. Nous avons eu la chance de grandir dans un monde aux références culturelles multiples, mais aussi partagées par le plus grand nombre. Nous avons eu la chance de pouvoir partager entre nous ces films qui faisaient en réalité partie intégrante de nous tous. En fusionnant tous ces éléments, on ne peut que constater à quel point les années 2010 ont été une décennie formidable pour être cinéphile, parce que nous avons pu découvrir et expérimenter sans cesse, avec de moins en moins de barrières.
C’est parce que cette décennie a été comme elle a été que nous regardons vers le futur, vers cette nouvelle décennie qui s’ouvre, et que l’on aperçoit déjà de nombreuses séances dans les salles obscures, qu’on aperçoit toujours plus de films et de plaisir et, pour les plus tenaces d’entre nous, peut-être même le début d’une belle carrière dans le cinéma. Parce que cette décennie écoulée nous a amené jusqu’ici, à aimer le cinéma, à avoir des rêves de cinéma, parce que nous sommes aussi une génération qui grandit avec de nouvelles revendications sociales (et par conséquent artistiques), nous avons désormais des espoirs et des volontés que nous voulons traduire dans l’art le plus beau et le plus universel. Parce que les années 2010 ont été grandioses, nous regardons avec espoir et cinéphilie vers les années qui viennent et qui semblent déjà bien remplies. Aux vues des sorties de l’année 2020, cette dernière est d’ores et déjà une grande année de cinéma. Finalement, tout ce que l’on peut souhaiter des années 2020, c’est une décennie aussi artistique, aussi aboutie cinématographiquement. On ne peut qu’espérer voir naître une nouvelle génération de cinéphiles, continuer à s’émerveiller devant le grand écran et profiter toujours un peu plus du silver screen magnifiquement fédérateur.