Décrit comme le Roméo et Juliette moderne, avec sa romance impossible, 16 ans sort en salles le 4 janvier 2023. En avant première, nous avons eu la chance de rencontrer ses deux acteurs principaux : Sabrina Levoye et Teïlo Azaïs. Jeunes révélations dans le paysage cinématographique français, ils nous ont partagé avec tendresse leur expérience sur le nouveau film de Philippe Lioret.
« J’ai pas eu l’impression de parler comme une adulte. J’avais vraiment l’impression de parler à ma propre façon.»
Vous présentez aujourd’hui le film 16 ans, réalisé par Philippe Lioret. Connu pour Welcome ou Je vais bien ne t’en fais pas, il a pour réputation d’être assez pointilleux, précis,… est-ce que ça s’est déroulé ainsi sur le tournage ?
SL : Philippe sait ce qu’il veut, il faut l’écouter attentivement, tu peux pas chahuter pendant le tournage. Il faut apprendre son texte par cœur, à la virgule près, car il y a aucune improvisation lorsque la caméra tourne. En revanche, il est extrêmement bienveillant. Si quelque chose ne va pas, on peut prendre le temps d’en discuter avec lui.
Vos personnages et vous, avez a peu près le même âge. Avez-vous eu l’occasion de donner des avis/conseils à Philippe sur l’écriture des protagonistes ?
TA : Quand on a tourné, on avait l’âge des personnages du film. Philippe met du temps à écrire son scénario… et comme il sait ce qu’il veut, c’est très difficile de le modifier. En lui expliquant bien pourquoi, on a réussi à lui faire changer quelques mots mais c’était assez strict.
SL : Mais au final, l’écriture du scénario était super claire. J’ai pas eu l’impression de parler comme une adulte. J’avais vraiment l’impression de parler à ma propre façon.
Sabrina Levoye, c’est votre premier rôle. C’était un casting difficile ? Pouvez vous nous en parler ?
SL : J’ai passé un casting en tombant sur une affichette. Il s’est super bien passé, la directrice de casting m’a vraiment mise à l’aise. On a beaucoup parlé avant de faire les scènes, ce qui m’a apaisée. J’ai eu la réponse quatre mois plus tard à cause du Covid. Je pensais que c’était mort, que je n’avais pas le rôle, qu’on n’allait jamais me rappeler.
Et vous Teïlo Azaïs ?
TA : Le casting s’est fait en deux phases. Une première sans Philippe, mais seulement avec la directrice de casting, où il fallait déjà apprendre les textes par cœur (chose inhabituelle dans les castings). Et la seconde phase était chez Philippe, pour les call back, où on était avec sa caméra et lui pour qu’il se rende compte de ce que ça donnait à l’écran. Et on a enchaîné avec deux mois de préparation.
« La coupure du Covid, c’est comme si on avait tourné deux fois le film.»
Et finalement, le tournage a duré combien de temps ?
SL : Le film devait se tourner en 6 semaines mais à cause du covid on a fait 3 semaines – 3 mois de pause – et 3 semaines.
C’était pas trop dur, cette coupure, pour se remettre dans le bain au retour ?
SL : Si… forcément tu perds un peu l’habitude. Le personnage peut te réhabituer, te replonger dans les enjeux du film.
TA : C’est comme si on avait tourné deux fois le film.
Teïlo vous avez conseillé Sabrina sur ses débuts, sur votre acting,… ?
TA : Non, non. Je crois que j’ai pas eu besoin.
SL : Oh si quand même. Moi, je me suis beaucoup rattachée à lui parce qu’il avait déjà joué. Quand je stressais, j’allais le voir. Quand j’étais pas bien, j’allais le voir. Je posais tout le temps des questions sur mon jeu et il me rassurait. Je savais que je pouvais m’appuyer sur toi.
« Philippe nous avait donné trois mots d’ordre : la tension, l’intensité et le mouvement.»
Le film a un rythme particulier, tout monte en crescendo…
TA : C’est ça en fait. Philippe nous avait donné trois mots d’ordre : la tension, l’intensité et le mouvement.
SL : C’est un film qui est constamment en mouvement. Même sur le tournage on était vraiment dans la tension et l’intensité et ça nous aidait à garder le rythme. C’était pas du stress, mais ça nous aidait à trouver la puissance nécessaire.
Justement, on parle de tension. Mais entre vous les relations sont assez douces, tandis qu’avec tous les autres personnages il y a du conflit constamment. Comment vous avez réussi à mettre ça en place avec les autres acteurs ? C’était comment sur le tournage ?
SL : Sur le tournage, tout le monde était super gentil et bienveillant. Je me reposais sur Teïlo mais également beaucoup sur Nassim hors du tournage. On était vraiment dans la scène, dans nos personnages. On lisait ce qui se passait avant et après pour s’imprégner de la tension du récit, pour trouver les bonnes émotions.
TA : Oui puis les répétitions ont servi à ça aussi. On avait répété avec tout le monde donc on savait exactement quoi faire et à quel moment. Ça allait vite, on était tous prêts. Il voulait qu’on amène une part de nous, et à force de travailler le texte sortait de nous. Il y avait pas de modifications, on faisait et c’était tout.
Et la première fois que vous avez vu le film, ça vous a fait quoi ?
SL : La première fois, je me regardais plus moi : ma tête, ma voix,… ça m’insupportait. Tu fais attention à tout. Mais la seconde fois, j’étais plus plongée dans le film et je n’avais plus l’impression que c’était moi qui jouais, j’étais à fond dedans, au point de sursauter et pleurer.
TA : C’est toujours pareil, j’ai l’impression que je joue mal. Mais là c’est la première fois que j’arrive à me mettre dans le film, et ça m’a fait plaisir de m’y voir. J’ai arrêté de me dire que j’aurai pu faire mieux et j’ai apprécié le film.
J’ai beaucoups entendu parler du film mes 16 ans à Philipe Lioret un film que je ne manquerais pas de voir comme je suis hors de France et que certain désires passionnante me donne envie de voir ce film je garde toujours en moi une aspiration de cette période juvénile enfin c’est pour vous dire que le rôle qu’a joue Sabrina levoy est attirant et c’est la quelque chose d’important révèle par cette derniere.