Irrévérencieuse, mordante et portée par un casting cinq étoiles, The Studio, la meilleure série comique de 2025 (pour l’instant) débarque sur Apple TV+ !
Après Shrinking et l’incontournable Severance, Apple TV+ poursuit sur sa lancée avec The Studio. Créée par le duo Seth Rogen et Evan Goldberg (Superbad, Pineapple Express et This Is the End), cette comédie acerbe nous entraîne dans une exploration aussi drôle que chaotique des coulisses d’Hollywood.
« Fraîchement promu à la tête de Continental Studios, Matt Remick (Seth Rogen) essaye de redresser la barre alors que l’industrie du cinéma évolue à toute vitesse. Mais entre les producteurs dépassés, les réalisateurs mégalos et les décisions absurdes dictées par l’appât du gain, chaque tentative de sauvetage vire au fiasco. »

Caméos à gogo
« Je me suis lancé dans ce métier parce que j’aime les films, et maintenant j’ai l’impression que mon travail consiste à les détruire.« Dès le premier épisode, Seth Rogen donne le ton. Dans cette satire mordante, il incarne Matt Remick, un producteur tiraillé entre son amour du cinéma et une industrie de plus en plus frileuse, obsédée par la rentabilité et les franchises sous copyright. Son dernier défi en date : un film sur la vie du « Kool Aid Man », mascotte officielle d’une boisson aromatisée peu connue chez nous mais extrêmement populaire de l’autre côté de l’Atlantique. Une idée absurde née d’une jalousie mal placée envers le succès de Barbie chez Warner et qui, comme tout le reste, va rapidement partir en vrille.
Autour de lui gravite une galerie de personnages aussi savoureux que dysfonctionnels. On retrouve Catherine O’Hara, impeccable en productrice fraîchement licenciée, Ike Barinholtz en meilleur ami aussi fidèle que débauché, Kathryn Hahn en cheffe marketing survitaminée, Chase Sui Wonders en jeune recrue opportuniste.
Ça mitraille du bon mot, ça déborde de cynisme, et le tapis rouge est en surchauffe. Dès le premier épisode, la série aligne une distribution cinq étoiles : Paul Dano, Charlize Theron, Steve Buscemi… et même Martin Scorsese ! Tous se prêtent au jeu en incarnant des versions outrageusement caricaturées d’eux-mêmes, n’hésitant pas à tourner en dérision leur propre image ou les petites guerres d’égo du milieu. Mention spéciale à Zoë Kravitz et Dave Franco en plein trip sous champignons hallucinogènes et Bryan Cranston en Big Boss aussi bizarre qu’inquiétant.

Un chaos savamment orchestré
Côté réalisation, The Studio fait fort. Chaque scène est filmée en plan-séquence. Pas de coupure, pas d’échappatoire : l’immersion est totale. Une chorégraphie audacieuse qui plonge le spectateur dans l’effervescence chaotique de Los Angeles et où chaque faux pas devient un ressort comique irrésistible.
L’épisode 2 pousse l’exercice à son paroxysme avec une mise en abîme aussi brillante qu’hilarante. On y suit Sarah Polley (la réalisatrice de Women Talking) en pleine lutte pour réussir un plan-séquence clé de son nouveau film. C’était sans compter sur l’arrivée de Matt, qui transforme le tournage en un joyeux bordel !
Satire à balles réelles
Entre satire acérée et humour décalé, The Studio oscille entre le malaise jubilatoire de The Office, les coulisses bling-bling façon Entourage et même Bojack Horseman pour la déconstruction cynique du mythe hollywoodien. Le résultat ? Un tourbillon de décisions désastreuses, de tensions aussi ridicules qu’hilarantes et de querelles d’égo sur fond de tournages chaotiques, soirées people pleines de faux-semblants et réunions interminables où tout le monde ne pense qu’à sa pomme.
Mais The Studio ne se contente pas de faire rire. La série croque avec une ironie mordante le petit monde du cinéma, en révélant ses contradictions les plus absurdes. L’avidité des studios, le snobisme des auteurs, les tendances absurdes dictées par les réseaux sociaux, ou encore l’obsession quasi maladive du box-office… personne n’échappe au regard incisif de Seth Rogen et Evan Goldberg. Cela donne des scènes aussi délirantes que révélatrices, comme un débat surréaliste sur la représentation raciale dans le film Kool Aid, ou l’importance futile des remerciements aux producteurs lors des Golden Globes.