Après 5 ans de films insipides et peu intéressants, Guy Ritchie s’est rendu compte qu’il avait de nouveau envie de faire du cinéma. Avec Le Ministère de La Sale Guerre, il renoue avec son style si particulier et nous offre un film fun et jouissif à la hauteur de ses réussites passées.
Puisant grandement dans le Inglorious Basterds de Tarantino et dans la mythologie d’un célèbre espion britannique, Le Ministère de la Sale Guerre ne se cache pas de ses inspirations évidentes et plonge avec entrain dans les clichés du genre. En ressort un film imparfait mais sacrément efficace.
“Composée d’une équipe hétéroclite de voyous et de francs-tireurs, une unité de combat ultra secrète utilise des techniques non conventionnelles pour neutraliser la flotte de sous-marins allemands d’Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale.”
Un air de déjà vu
Ce qui frappe tout du long du Ministère de la Sale Guerre, c’est l’influence indéniable de Inglourious Basterds sur le film. Et ceci que ce soit sur le parti pris du film de faire une chasse au nazi fun et sanglante, ou même sur certaines scènes similaires (une intro sous tension, une mission suicide non officielle ou encore l’espion infiltré qui se trahit involontairement). Mais Ritchie ne se complait pas dans un plagiat cheap non plus et injecte ses idées bien britanniques dans le mélange.
Le film a la bonne idée d’aller chercher d’un autre côté des inspirations bondiennes, Ritchie tirant les leçons de son propre film d’espionnage fait 9 ans plus tôt : Agents très spéciaux: Code U.N.C.L.E. Inspiration très à propos étant donné la présence de Ian Fleming lui même dans le film, et d’autant plus que Gus March-Philipps, le personnage principal du film incarné par Henry Cavill, est en réalité un pastiche du célèbre espion. De cette mythologie culte, Guy Ritchie en tire le côté pulp à coup de one liner et de tueries décomplexées.
Un casting qui s’amuse
Si on a bien appris quelque chose des récents échecs de Guy Ritchie, c’est qu’on s’ennuie fortement quand il essaye de rendre ses personnages sérieux. Ici il ne fait pas cette erreur et donne la possibilité à un cast investi de cabotiner à leur guise, embarquant le spectateur dans leur folie. De plus, le charisme et le charme des acteurs donnent un peu plus de corps à des personnages franchement sous écrits et superficiels. Notamment Eiza Gonzalez qui monopolise ses scènes avec pas grand chose.
Un casting sacrément efficace niveau action aussi, qui s’investit grandement dans ce qui constitue la vraie force du film. La mise en scène et les chorégraphies sont brutales et fluides, profitant notamment de l’expérience de ses acteurs qui n’en sont visiblement pas à leur premier rodéo. On a pu voir l’étendue de la brutalité de Cavill avec son passage dans la saga Mission Impossible mais la vraie bonne surprise, c’est Alan Ritchson. Le film profite de sa musculature impressionnante en le mettant dans des situations dignes de John Wick et en faisant de son arme fétiche un arc, pour varier les plaisirs.