Apple TV continue de nous offrir un large panel divers de contenus sur sa plateforme. Entre cette année, la série Présumé Innocent avec Jake Gyllenhaal, La Voix du Lac avec Natalie Portman ou encore Moi Ben, il y en a pour tous les goûts. Pour cette rentrée, c’est la série française La Maison qui a retenu toute notre attention.
Imaginez une série sur les coulisses de la haute couture où chacun va tenter d’établir leur domination dans cet univers prestigueux : défilé, et drama sont les mots clés pour définir La Maison qui commencera sa diffusion dès le 20 septembre prochain. Voici 5 raisons de vous laisser tenter par cette nouvelle série française.
“La haute-couture côtoie le drame dans les coulisses d’une célèbre maison centenaire. Dirigée par une dynastie en plein scandale et forcée à se réinventer après la diffusion d’une vidéo impliquant le créateur star Vincent Ledu (Lambert Wilson), la maison de haute-couture de sa famille ne tient plus qu’à un fil.”
1. De gros noms au casting
La Maison s’offre un casting alléchant : Lambert Wilson joue le rôle principal de Vincent Ledu. Mais on retrouve également Amira Casar, Carole Bouquet, Zita Hanrot ou encore Pierre Deladonchamps (récemment au cinéma dans Le Procès du Chien). Antoine Reinartz révélé pour son rôle de l’avocat général dans Anatomie d’une Chute est également de la partie !
Le jeu d’acteur est correct mais perfectible pour certains, quelques scènes manquant de naturel. Ceci entache parfois la crédibilité de la situation et peine à convaincre le spectateur. Néanmoins, la dynamique et l’alchimie entre les personnages fonctionnent dans la plupart des scènes.
Antoine Reinartz, continue à montrer une nouvelle facette de lui, plus humain dans ce personnage de Robinson Ledu. Un rôle cependant moins remarquable que dans la Palme d’Or de Cannes 2023.
Finalement, malgré ce casting alléchant, aucun acteur arrive véritablement à avoir une scène, un dialogue, une action véritablement mémorable, ne rendant pas réellement ces personnages attachants.
2. Le suspens au cœur de l’intrigue
La force de La Maison réside dans sa construction scénaristique et son suspens. On retrouve une tension au fur et à mesure des épisodes, qui peuvent rappeler d’une certaine mesure la dualité entre Rhaenyra Targaryen et Alicent Hightower dans House Of The Dragon. Ici, ce sont deux familles rivales, les Ledu et les Ravel, qui vont s’affronter pour dominer le monde ultra compétitif de la couture. Entre politique, manipulation, trahison et coup monté, ils sont prêts à tout pour leurs objectifs. Cette tension palpable va notamment se ressentir dans les dialogues. Un conseil : sortez les pop-corns pour le fameux repas de Noël de l’épisode 6.
Chaque épisode se termine sur une révélation, une action qui pousse à regarder l’épisode suivant. Cependant, le rythme à l’intérieur de certains épisodes à tendance à s’essouffler avec des dialogues tirés en longueur. On retiendra étrangement surtout la première partie de la saison plutôt que la seconde.
En dehors de cet argument, La Maison reste une série addictive qui outre certains films comme Yves Saint Laurent avec Pierre Niney ou encore la série AppleTV The New Look (racontant l’histoire de Christian Dior, Chanel et Balenciaga dans un contexte de Seconde Guerre Mondiale), elle permet d’en découvrir davantage sur le business et le travail de la couture.
3. L’esthétique du générique
Le générique donne également une plus value et contribue à l’univers de la série. Tout comme peut le faire une nouvelle fois Game of Thrones et son spin-off, on retrouve ici un générique cartographique en mouvement, où les éléments apparaissent progressivement à l’écran, comme les pages d’un livre qui se déplient.
Cette séquence animée, esthétiquement belle, en noir et blanc a un aspect crayonné très appréciable. Tout du long, nous suivons un oiseau et une main géante qui contrôle et déplace certains objets du générique, tels des pièces d’échecs. On peut apercevoir divers éléments de la série servant à la fonction narrative du générique : la Tour Eiffel soulignant le lieu géographique de la série : Paris. Mais on retrouve également le bâtiment de Ravel et de Ledu qui sont l’un à côté de l’autre, illustrant une nouvelle fois leur rivalité et compétitivité dans le scénario.
4. La minutie de la couture
En dehors de rivalité et de manipulation, il ne faut pas oublier la partie création de vêtements qui prend une place importante dans La Maison. Une fois encore, la série nous offre de belles scènes, où des matériaux comme la dentelle et la broderie sont minutieusement montrées à l’écran capturant l’élégance du monde de la mode et de la haute couture.
On découvre ainsi les processus créatifs des stylistes avec différentes techniques et méthodes utilisées comme le patronage, la coupe, le montage des pièces etc. Pour un spectateur qui n’a pas un bagage important dans le monde de la mode, il peut s’y retrouver facilement et se montrer finalement charmer par ce qu’on lui propose.
La Maison va également aborder l’évolution des tendances de la mode, et les défis que vont rencontrer les personnages comme par exemple celui de Paloma Castel (Zita Hanrot) : des défis techniques, financiers et personnels.
D’ailleurs, les séquences de défilé de modes sont également esthétiquement jolies, avec des effets de lumières mettant en valeur le personnage mais également la robe ou la tenue qu’elle porte.
5. La musique Frenchy
La musique joue un rôle important dans les séries. Ici, dans La Maison, nous avons des sons d’ambiances rajoutant la tension abordée précédemment.
Mais on y retrouve également des chansons de variétés françaises typiques de la belle France : du Edith Piaf avec “La Vie en Rose” (qui porte d’ailleurs le nom d’un épisode), du Christophe avec “Les Mots Bleus” qui rajoutent un charme supplémentaire au côté glamour de la couture.
