Après la sortie de Ruby l’ado Kraken et du troisième film des Trolls en 2023, ainsi que de La Nuit D’Orion sur Netflix le mois dernier, Dreamworks fait son retour en salles cette année avec le retour d’une de ses franchises les plus populaires : Kung Fu Panda.
8 ans après le dernier opus, Po revient sur nos écrans pour de nouvelles aventures. Dans Kung Fu Panda 4, le réalisateur Mike Mitchell (Shrek 4, Les Trolls, La Grande Aventure Lego 2) souhaite exprimer la nostalgie chez les spectateurs, en abordant la question de la succession. Cependant, on peut se poser la question sur l’intérêt réelle de la sortie de cet opus ?
« Après trois aventures dans lesquelles le guerrier dragon Po a combattu les maîtres du mal les plus redoutables grâce à un courage et des compétences en arts martiaux inégalés, le destin va de nouveau frapper à sa porte pour l’inviter à enfin se reposer. Plus précisément, pour être nommé chef spirituel de la vallée de la Paix. »
1. Le scénario, un pari risqué
Le retour de la saga Kung Fu Panda est évidemment un événement pour le cinéma d’animation. C’est aussi un rendez-vous familial de ce début d’année, puisqu’il a dépassé au box office américain un certain Dune Partie 2, dans sa deuxième semaine d’exploitation.
Après avoir quitté Po en 2016 dans les bras de son père réapparu, nous le retrouvons pour de nouvelles aventures. Cette fois-ci, il doit passer le flambeau et trouver un successeur pour le rang de guerrier dragon. Tout en se battant contre un nouvel ennemi : La Caméléonne.
Outre certains points de nostalgie sur lesquels nous reviendrons par la suite, le réalisateur a pris le risque de se concentrer davantage sur des personnages mis de côté dans les précédents opus. Les cinq cyclones sont partis chacun effectuer des missions aux quatre coins du monde, permettant l’arrivée d’un nouvel acolyte pour Po : Zhen, le renard. Le personnage est un très bel ajout pour le film donnant finalement à ce duo un côté attachant.
Ces choix scénaristiques permettent surtout d’apporter un autre point de vue, celui de Po en tant que mentor.
2. Une animation toujours qualitative
L’animation de ce quatrième opus reste tout aussi travaillée et qualitative que ces 3 précédents, sans pour autant être révolutionnaire : les décors sont jolis avec de belles couleurs, et les scènes de combat rendent le tout rythmé et dynamique.
Le style graphique varie entre animation en 3D dite classique – mais efficace – et un style plus cartoon où l’écran est scindé en 2. Ces scènes, qui constituaient déjà un point important depuis la sortie du premier opus en 2008, apparaissent notamment avant des combats.
3. Les caméos : entre nostalgie et fin de service ?
L’arrivée de La Caméléone, méchante de cet opus, permet de faire fonctionner de la nostalgie auprès des fans. En effet, l’antagoniste est polymorphe et va (pour le bien du scénario) se transformer ou faire apparaître des méchants cultes de la saga comme Taï Lung ou Le Seigneur Shen (antagoniste du second opus).
Malheureusement, bien que l’apparition de ces personnages puisse faire sourire dans un premier temps, ce mécanisme reste assez limité et ne va pas au bout de son concept.
Ces apparitions sont donc aussi minimes qu’anecdotiques, mais se permettent malgré tout de modifier des caractères. Sacrilège ! Celui de Taï Lung le fait passer pour quelqu’un de blagueur, et fait perdre toute la crédibilité et le charisme du personnage de l’époque. On aurait aimé également un impact plus fort et plus personnel pour le protagoniste, de revoir tous ces anciens ennemis, et pourquoi pas un combat.
Finalement, toute cette séquence finale de caméos est expédiée, se rapprochant davantage du fan de service que de la nostalgie.
4. Un humour jugé enfantin mais qui fonctionne
L’un des points importants de la saga Kung Fu Panda est également son humour. Même si son ton reste toujours assez enfantin, le film nous apporte quelques moments de rire à ne pas refuser. Parmi eux, certaines blagues effectuées par le personnage de Po, ou encore par le duo de pères du protagoniste.
5. Un lore et un univers prometteur à développer
En plus de l’envie d’un Kung Fu Panda 5 et 6 pour le réalisateur, ou encore des séries diffusées sur divers plateformes comme Netflix et Prime Video, le lore de la saga peut nous promettre encore divers projets. L’apparition dans ce quatrième opus du personnage attachant qu’est Zhen pourrait servir de point de départ pour les prochains opus.
Attention néanmoins à toujours avoir quelque chose à raconter, et à ne pas tirer sur la corde.
Finalement, Kung Fu Panda 4 est une très bonne réussite d’animation de ce début d’année, mêlant fraicheur avec l’arrivée de personnages inédits, tout en gardant l’esprit de la saga !
Par ses protagonistes attachants et son animation qualitative, le film permet à Dreamworks de se relever après des films comme Ruby L’ado Kraken ou La Nuit d’Orion, sympathiques mais oubliables.