En 2023, la première saison de Gen V nous avait surpris par sa qualité, alors qu’on aurait pu s’attendre à un spin off opportuniste fainéant de The Boys. Alors, cette saison arrive-t-elle à capitaliser et développer ses personnages attachants, ou tombe-t-elle déjà dans l’écueil de la suite de trop ?
La force de la première saison de Gen V résidait dans la diversité des thèmes traités, qui divergent de la série mère The Boys. En mettant en scène des étudiants, elle avait pu parler de sujets contemporains et intrinsèques aux jeunes générations. Fort heureusement, cette saison 2 garde et développe ces problématiques dans des personnages touchants et vulnérables, tout en n’oubliant pas de tirer dans les pattes de l’amérique trumpienne.
“Dans la deuxième saison, l’école reprend ses droits. Alors que le reste de l’Amérique s’adapte à la poigne de fer de Homelander, à l’université de Godolkin, le mystérieux nouveau doyen prêche un programme qui promet de rendre les étudiants plus puissants que jamais.”
Progressisme vs Fascisme
La DA The Boys l’obligeant, Gen V tire à vue sur les absurdités américaines et propose une satire toujours efficace dans son jusqu’au-boutisme. Mais la série explore d’autres faces de l’univers, les pouvoirs devenant autant des poids que des opportunités. Ainsi, les personnages subissent souvent un contre-coup dans l’utilisation de leur pouvoir, les rendant plus intéressants et sujets à l’identification. Ainsi Gen V traite de sujets actuels, de la montée du fascisme aux États-Unis jusqu’à la responsabilité des médias mensongers, en passant par des thèmes plus individuels comme les troubles alimentaires, la scarification, la santé mentale, la cause LGBTIQ+…
Ses thèmes trouvent d’ailleurs un nouvel antagoniste en la personne de Cipher, superbement interprété par Hamish Linklater, nouveau doyen de l’école. Personnage froid, calculateur avec toujours 4 coups d’avance, il constitue un parfait antagoniste à nos jeunes pleins de fougue et désireux d’essayer de renverser le système établi. Son charisme imposant nous accroche et nous questionne : faillira-t-il ? La série rend aussi hommage à Chance Perdomo, malheureusement décédé avant le tournage, en faisant des adieux touchants au personnage qu’il incarnait.
En somme, cette seconde saison de Gen V est une réussite. Elle développe bien ses personnages et ses thèmes, pour en faire une série de super héros actuelle, connectée et aussi drôle que touchante. Une parfaite transition pour la dernière saison de The Boys, qui devrait arriver l’année prochaine.